Eco-fiction ? Etat des lieux de notre monde ? Chronique d’une mort annoncée ? Ou bien formidable histoire d’une utopie et galerie de portraits sensibles ?
Difficile de catégoriser ce « Grand vertige » de Pierre Ducrozet, tant il emprunte à des genres divers, s’attache à l’intime tant qu’à l’universel, oscille du réel au fictionnel, en empruntant à la fois les codes du polar, du roman d’espionnage et les artifices de la fable.
Bruxelles. 2016. Adam Thobias, éminent scientifique est nommé à la tête d’une commission internationale (Le CICC) censée réfléchir au changement climatique et tenter d’élaborer un nouveau « contrat naturel ». En bref : il s’agit « d’examiner le présent pour imaginer le futur ». La tâche est rude, me direz-vous, et le monde est vaste. Certes ! Justement. Adam, pour constituer son « groupe d’éclaireurs », -le réseau Télémaque-, va contacter divers personnages parmi ses connaissances, tous d’horizons différents mais qui ont en commun d’être des références dans leur matière. Leur principal objectif : faire une cartographie du terrain et découvrir une nouvelle source d’énergie renouvelable.
Nathan , microbiologiste canadien passionné par la botanique et la faune sauvage. Tomas, suédois, « observateur immobile », voyageur chevronné sur Google Earth. Mia, Ukraino-brésilienne de 33 ans, exploratrice anthropologue, éco-féministe et casse-cou, ou encore June, une jeune française de 22 ans qui se définit elle-même « capable de tout et faiseuse de rien » !
Voici le noyau central de la fine équipe composée par Adam, et les voilà tous lancés aux quatre coins du monde pour y remplir leur mission. Très vite, les investigations du Réseau Télémaque vont déranger des pouvoirs en place, mettre en cause les grands lobbys financiers et ses membres vont devenir la cible des puissants.
Pierre Ducrozet livre un roman foisonnant et saisissant de clairvoyance quant aux défis que l’humanité doit relever pour offrir un avenir à notre belle planète…
Je viens de finir la lecture de ce livre. Je suis partie loin avec lui et me retrouve un peu seule avec mon envie de changement et mon impatience. Les constats sont amers et la fiction construite ici me pousseraient presque à la guérilla
Bonne lecture à tous